Non le vinyle n’est pas mort. A l’heure où la musique est stockée à grande échelle sur un disque dur et s’écoute directement sur son téléphone, le disque de Papa fait de la résistance ! Qu’on soit simple mélomane ou atteint de collectionnite aigüe, écouter des disques vinyle possède un charme fou en plus d’offrir une qualité de son que les K7, CD ou MP3 ne pourront jamais atteindre.
Tout d’abord apprenez à faire la différence. Au commencement étaient les 78 tours de Mamie en gomme-laque pour son gramophone, puis vinrent les 45 et les 33 tours en vinyle. Habituellement de petite taille, les 45t font souvent office de single : un morceau sur chaque face tandis quand les 33t sont préférés pour le format album, le nombre de tours étant fonction de la vitesse de lecture.
Un objet de culte. Ce qu’on adore avec les vinyles, ce sont leurs grandes pochettes aux formats 30×30 cm. Un emballage de luxe qui en dit long sur leur époque à travers les illustrations, les photos ou encore les typos utilisées. Les amateurs de vinyle recherchent aussi les belles pochette, et certaines d’entre elles ont acquis un statut de collection, à l’instar des œuvres d’Alex Steinweiss, l’inventeur de la pochette de disque moderne ou de Peter Saville, le designeur du label anglais Factory.
Un instant magique. Une fois le disque retiré de son étui, un véritable cérémonial commence. On pose le disque sur la platine, et on dépose soigneusement le diamant sur les premiers sillons. C’est là que la magie opère : même avec votre ampli éteint, votre disque fera quand même de la musique ! Et le doux craquement des vieux disques vous persuadera de tenir un exemplaire unique. Ça vous changera d’iTunes, vous verrez.
Une écoute soutenue. Le principal atout (ou le défaut c’est selon) des disques 33t c’est de pouvoir jouer 22 minutes au maximum sur chaque face. Ce qui fait qu’on se passe rapidement de vouloir zapper à tout bout de champs, et qu’un autre climat s’instaure. La notion du temps change et la musique révèle ses couleurs. Prenez n’importe quel disque du label Stax ou Atlantic par exemple, vous réaliserez enfin à quel point le son y est rond, chaud et enveloppant.
Pour s’équiper, une platine d’occasion fera très bien l’affaire. Vous en trouverez en brocantes ou chez certains disquaires pour quelques dizaines d’euros. Si le diamant est mort, pas de problème : commandez celui qui correspond à votre référence, ainsi qu’une nouvelle courroie sur Hifi Phono House. Pensez à acheter aussi un boîtier pré-ampli que vous utiliserez pour relier votre platine à votre chaîne. Maintenant vous êtes parés !
Comment trouver des chouettes disques sans se ruiner ? Vous pourrez en acheter des neufs à prix corrects sur Amazon.fr qui propose des prix compétitifs grâce à de nombreux vendeurs. Idéal pour trouver les dernières sorties indie rock, ou des rééditions de classiques. Tous les labels ou presque proposent aujourd’hui de bonnes rééditions quand certains pressages originaux sont introuvables ou hors de prix. Certaines grosses enseignes parisiennes aussi s’y sont remises, comme la FNAC, le BHV ou Gibert Joseph.
Il y a aussi les disquaires spécialisés et ils sont nombreux : Monster Melody (1er), My Electro kitchen (4e), Ground Zero (10e), Fargo, Born Bad et Bimbo Tower (11e), Groove Store (17e), le Rideau de Fer (18e), Plus de Bruit (19e). Vous y trouverez du neuf comme du vieux, et tous les conseils d’un vrai disquaire prêt à vous ouvrir les oreilles. Sachez aussi que chaque année à la mi-avril, le Disquaire Day met à l’honneur ces professionnels qui gardent une passion intacte pour la musique. C’est l’occasion d’acheter des tirages limités et souvent inédits de groupes qui jouent la rareté, comme cette année François & the Altas Mountain, Camille, Animal Collective, Gorillaz ou M83. La liste complète est à découvrir sur le site de l’évènement.
Enfin, le mieux reste sans doute les vide-greniers où vous ferez à coups sûr vos plus belles affaires, à condition de se lever tôt et d’aimer la chasse aux trésors. J’y ai déjà trouvé pour 1 euro pièce Out of the Blue de Electric Light Orchestra ou Future Days de Can, qui se vendent habituellement à prix d’or.
Fargo. 42 rue de la Folie-Méricourt (11e). La Campagne à Paris, c’est juste là :
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Groove Store. 23 rue Saint-Marthe (10e). La Campagne à Paris, c’est juste là :
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Monster Melody. 9 rue des Déchargeurs (1er). La Campagne à Paris, c’est juste là :